La IIème Assemblée ordinaire de la Conférence ecclésiale de l’Amazonie (CEAMA) s’est déroulée du 23 au 26 août à Manaus (Brésil). Le Cardinal Michael Czerny, s.j., Préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral, y a participé.
Unique en son genre, la CEAMA est une organisation qui promeut la synodalité, encourage l’interculturalité et contribue à définir la facette amazonienne de l’Église, en tenant compte de l’écologie intégrale. Elle représente le Peuple de Dieu en chemin en Amazonie, en particulier au Brésil, en Bolivie, au Pérou, en Équateur, en Colombie, au Venezuela, au Guyana, au Suriname et en Guyane française.
Plusieurs membres des sept Conférences épiscopales, qui ont en commun le biome amazonien sur leur territoire, ont pris donc part à cette seconde Assemblée ordinaire, ainsi que des représentants de quatre organisations ecclésiales régionales : le CELAM (Conseil épiscopal latino-américain), la CLAR (Conférence latino-américaine des religieux), le REPAM (Réseau ecclésial pan-amazonien) et la Caritas d’Amérique latine et des Caraïbes.
Le Cardinal Michael Czerny, présent également à la première Assemblée ordinaire de la CEAMA en août 2023, a accompagné de près les défis pastoraux de la région, depuis la création du REPAM jusqu’à la tenue de l'Assemblée spéciale du Synode des Évêques, qui s’est déroulée au Vatican en octobre 2019 avec le thème « Amazonie : nouveaux parcours pour l’Église et pour une écologie intégrale » et dont le document final a inspiré la cinquième Exhortation apostolique du Pape François : Querida Amazonia.
Pendant ces quatre jours de travail à Manaus, le Cardinal, utilisant une métaphore scolaire, a voulu laisser deux « leçons » aux membres de la CEAMA. La première concerne les mathématiques, avec l'exemple de la parabole des pains et des poissons : nous sommes souvent tentés “d'utiliser les mathématiques humaines de la division, en pensant qu’il n’y a qu’un seul gâteau”, « et ces mathématiques fermées, précises, scientifiques, ne fonctionnent pas bien dans notre organisme ecclésial. Nous devons avoir en tête les mathématiques évangéliques pour reconnaître dans l'autre ce qui se multiplie ».
La deuxième leçon du cardinal Michael Czerny portait sur la grammaire évangélique : « De tout ce que nous avons dit au cours de ces quatre jours, les mots les plus importants sont les verbes. Ils indiquent ce que l'on fait et ce que l'on doit faire ». Nous devons faire attention aux verbes, et toujours nous rappeler que « les sujets des verbes doivent être les Eglises locales, les peuples, l'Amazonie ».
Madame Cecilia Barja, coordinatrice régionale de l'Amérique latine pour le Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral, était également présente à cette rencontre.
